Charles Le Marquetel de Saint-Denis, seigneur de Saint-Évremond, ondoyé le 05 janvier 1614 et baptisé le 20 janvier 1616 à Saint-Denis-le-Gast et mort le 29 septembre 1703 à Londres, est un moraliste et critique libertin français.
« On ne lit presque rien qui vaille la peine d'être retenu ; on ne dit presque rien qui mérite d'être écouté. »
« Nous aspirons ambitieusement à tout comprendre, et nous ne le pouvons pas. Nous pouvons religieusement tout observer, et nous ne le voulons point. »
« Les courtes absences animent les passions, au lieu que les longues les font mourir. »
« La vie est trop courte, à mon avis, pour lire toute sortes de livres, et charger sa mémoire d'une infinité de choses, aux dépens de son jugement. »
« Il y a bien moins d'ingrats qu'on ne croit, car il y a bien moins de généreux qu'on ne pense. »
« Il faut bien autant de discrétion pour donner conseil que de docilité pour le suivre. »
« La raison d'état est une raison mystérieuse inventée par la politique pour autoriser ce qui se fait sans raisons. »
« Les politiques ne manquent pas d'alléguer la raison d'Etat pour autoriser tout ce qu'ils font sans raison. »
« Je ne blâmerai jamais un Philosophe pour habiter un Palais, mais bien pour ne pouvoir se contenter d'une Cabane. »
« Tant qu'on peut se parer de son propre mérite, on n'emprunte pas celui de ses ancêtres. »
« La poésie demande un génie particulier, qui ne s'accommode pas trop avec le bon sens. Tantôt, c'est le langage des dieux, tantôt c'est le langage des fous, rarement celui d'un honnête homme. »
« Les occasions ne rendent pas un homme faible mais elles font découvrir sa faiblesse. »
« Nous avons plus d'intérêt à jouir du monde, qu'à le connaître. »
« Tyrannie heureuse que celle des passions, qui font les plaisirs de notre vie; fâcheux empire que celui de la raison, s'il nous ôte les sentiments agréables. »