« La vie fleurit par le travail. »
« Ce n'est qu'au prix d'une ardente patience que nous pourrons conquérir la cité splendide qui donnera la lumière, la justice et la dignité à tous les hommes. Ainsi la poésie n'aura pas chanté en vain. »
« J'ai tendu des cordes de clocher à clocher ; des guirlandes de fenêtre à fenêtre ; des chaînes d'or d'étoile à étoile, et je danse. »
« L'amour veut vivre aux dépens de sa soeur, l'amitié vit aux dépens de son frère. »
« Le poète est vraiment voleur de feu. Il est chargé de l'humanité, des animaux même ; il devra faire sentir, palper, écouter ses inventions. »
« Sur la place taillée en mesquine pelouse - Square où tout est correct, les arbres et les fleurs - Tous les bourgeois poussifs qu'étranglent les chaleurs - Portent, les jeudis soir, leurs bêtises jalouses. »
« Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache - Noire et froide où vers le crépuscule embaumé - Un enfant accroupi plein de tristesses, lâche - Un bateau frêle comme un papillon de mai. »
« Quand irons-nous, par delà les grèves et les monts, saluer la naissance du travail nouveau, la sagesse nouvelle, la fuite des tyrans et des démons, la fin de la superstition, adorer - les premiers! - Noël sur la terre! »
« Je regrette l'Europe aux anciens parapets! »
« Christ! ô Christ, éternel voleur des énergies. »
« Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers, - Picoté par les blés, fouler l'herbe menue: - Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds. - Je laisserai le vent baigner ma tête nue. »
« Le monde est très grand et plein de contrées magnifiques que l'existence de mille hommes ne suffirait pas à visiter. »
« Oisive jeunesse - A tout asservie, - Par délicatesse - J'ai perdu ma vie. - Ah! Que le temps vienne - Où les cœurs s'éprennent. »
« C'est que les vents tombant des grands monts de Norvège - T'avaient parlé tout bas de l'âpre liberté. »