« La langue française est une femme. Et cette femme est si belle, si fière, si modeste, si hardie, touchante, voluptueuse, chaste, noble, familière, folle, sage, qu'on l'aime de toute son âme, et qu'on n'est jamais tenté de lui être infidèle. »
« La chair des femmes se nourrit de caresses comme l'abeille de fleurs. »
« Si la science un jour règne seule, les hommes crédules n'auront plus que des crédulités scientifiques. »
« Ce qu'on appelle stratégie consiste essentiellement à passer les rivières sur des ponts et à franchir les montagnes par les cols. »
« La majestueuse égalité des lois interdit aux riches comme aux pauvres de coucher sous les ponts, de mendier dans la rue et de voler du pain. »
« La guerre civile est moins détestable que la guerre avec l'étranger. On sait du moins pourquoi l'on s'y bat. »
« Il y a toujours un moment où la curiosité devient un péché, et le diable s'est toujours mis du côté des savants. »
« La justice est la sanction des injustices établies. »
« L'amour du passé est inné chez l'homme. Le passé émeut à l'envi le petit enfant et l'aïeule ; le passé c'est notre seule promenade et le seul lieu où nous puissions échapper à nos ennuis quotidiens, à nos misères, à nous-mêmes. »
« La jeunesse a cela de beau qu'elle peut admirer sans comprendre. »
« Tous les changements, même les plus souhaités, ont leur mélancolie. »
« La justice est sociale. On l'administre avec des règles fixes et non avec les frissons de la chair et les clartés de l'intelligence. Surtout ne lui demandez pas d'être juste, elle n'a pas besoin de l'être puisqu'elle est justice. »
« En histoire, il faut se résoudre à beaucoup ignorer. »
« L'amour est un acte simple et primitif. C'est la lutte, c'est la haine. La violence y est nécessaire. L'amour par consentement mutuel n'est qu'une fastidieuse corvée. »