« Comprendre une personne c'est déjà lui parler. Poser l'existence d'autrui en la laissant être, c'est déjà avoir accepté cette existence, avoir tenu compte d'elle. »
« "Après vous" : cette formule de politesse devrait être la plus belle définition de notre civilisation. »
« Le visage de mon prochain est une altérité qui ouvre l'au-delà. Le Dieu du ciel est accessible sans rien perdre de sa transcendance, mais sans nier la liberté du croyant. »
« L'intuition fondamentale de la moralité consiste peut-être à s'apercevoir que je ne suis pas l'égal d'autrui. »
« L'avenir c'est l'autre. »
« La création ne serait-elle pas toujours engendrée par le nécessaire recommencement, ce "savoir mourir" et ce "re-naître" ? »
« La morale n'est pas une branche de la philosophie mais la philosophie première. »
« Etre humain, cela signifie : vivre comme si l'on n'était pas un être parmi les êtres. »
« La souffrance n'a aucun effet magique. Le juste qui souffre ne vaut pas à cause de sa souffrance, mais de sa justice qui défie la souffrance. »
« Il faut passer par l'interprétation pour dépasser l'interprétation. »
« L'homme est-il à la mesure de la clarté qu'il appelle de ses voeux ? »
« Est violente toute action où l'on agit comme si on était seul à agir: comme si le reste de l'univers n'était là que pour recevoir l'action. »
« Je remplace la mélancolie par le courage, le doute par la certitude, le désespoir par l'espoir, la méchanceté par le bien, les plaintes par le devoir, le scepticisme par la foi, les sophismes par la froideur du calme et l'orgueil par la modestie. »
« Les rats nous observent dans l'ombre de leurs égouts. Ils se lissent les moustaches de joie car ils n'ignorent pas que notre civilisation fermera bientôt son guichet. »