Jean de La Bruyère, né à Paris le 17 août 1645 et mort à Versailles le 10 mai 1696, est un moraliste français.
« On guérit comme on se console : on n'a pas dans le cœur de quoi toujours pleurer et toujours aimer. »
« L'on craint la vieillesse, que l'on est pas sûr de pouvoir atteindre. »
« Il y a des gens d'une certaine étoffe ou d'un certain caractère, avec qui il ne faut jamais se commettre. »
« Il n'y a point d'ouvrage si accompli qui ne fondit tout entier au milieu de la critique, si son auteur voulait en croire tous les censeurs qui ôtent chacun l'endroit qui leur plaît le moins. »
« Un homme qui serait en peine de connaître s'il change, s'il commence à vieillir, peut consulter les yeux d'une jeune femme qu'il aborde, et le ton dont elle lui parle : il apprendra ce qu'il craint de savoir. Rude école. »
« C'est par faiblesse que l'on hait un ennemi, et que l'on songe à se venger ; et c'est par paresse que l'on s'apaise, et qu'on ne se venge point. »
« L'impossibilité où je suis de prouver que Dieu n'existe pas me fait découvrir son existence. »
« Un mari n'a guère un rival qui ne soit de sa main, et comme un présent qu'il a autrefois fait à sa femme. »
« L'amour qui naît subitement est le plus long à guérir. »
« Il faut en France beaucoup de fermeté et une grande étendue d'esprit pour se passer des charges et des emplois, et consentir ainsi à demeurer chez soi, et à ne rien faire. »
« C'est rusticité que de donner de mauvaise grâce: le plus fort et le plus pénible est de donner; que coûte-t-il d'y ajouter un sourire? »
« Les traits découvrent la complexion et les moeurs mais la mine désigne les biens de fortune: le plus ou le moins de mille livres de rente se trouve écrit sur les visages. »
« Les esprits forts savent-ils qu'on les appelle ainsi par ironie ? »
« L'on doit se taire sur les puissants: il y a presque toujours de la flatterie à en dire du bien; il y a du péril à en dire du mal pendant qu'ils vivent, et de la lâcheté quand ils sont morts. »