« Souvent, j'ai accompli de délicieux voyages, embarqué sur un mot dans les abîmes du passé, comme l'insecte qui flotte au gré d'un fleuve sur quelque brin d'herbe. »
« Ce concombre est amer ? Jette-le ! Il y a des ronces dans le chemin ? Détourne-toi ! C'est tout ce qu'il faut. Ne dis pas à ce sujet : "Pourquoi ces choses-là se trouvent-elles dans le monde ?" »
« Citer les pensées des autres, c'est souvent regretter de ne pas les avoir eues soi-même et c'est en prendre un peu la responsabilité. »
« La liberté et la dignité humaine doivent être effectives, et il ne sert à rien de dire que chacun doit vivre libre s'il n'a pas les moyens de vivre. »
« Les poignards qui ne sont pas dans les mains peuvent être dans les paroles. »
« Il n'est que trop facile de prouver que la tolérance conduit parfois tout droit à l'intolérable et que sur ce chemin là on est trop souvent mené par le bout du nez. »
« J'ai toujours remarqué que les gens faux sont sobres, et la grande réserve de la table annonce assez souvent des moeurs feintes et des âmes doubles. Un homme franc craint moins ce babil affectueux et ces tendres épanchements qui précèdent l'ivresse... »
« La puissance ne consiste pas à frapper fort ou souvent, mais à frapper juste. »
« L'écriture est une aventure. Au début c'est un jeu, puis c'est une amante, ensuite c'est un maître et ça devient un tyran. »
« On parle souvent de sacrifier la liberté de chacun à la liberté collective. Stupidité ! Il n'y a pas de liberté collective : il n'y a que des libertés individuelles. »
« L'honnêteté est souvent une question d'ameublement. Il est plus difficile à une femme d'être vertueuse avec un divan qu'avec des fauteuils. »
« Le bonheur est un mythe inventé par le diable pour nous désespérer. »
« Les violences qu'on se fait pour s'empêcher d'aimer sont souvent plus cruelles que les rigueurs de ce qu'on aime. »
« Ce ne sont pas les poètes ni les romanciers qui ont inventé l'écriture : ce sont les comptables. »