« Remplir les journées, les soirées, occuper les jambes, les têtes, les mains, les ventres, les yeux ! Surtout ne pas se poser de questions. Rien qui puisse arrêter le va-et-vient général : consommer, produire, consommer, produire ! »
« La popularité est un rasoir entre les mains d'un enfant. »
« Le vainqueur ignore l'ironie, arme dérisoire du vaincu. »
« La tolérance est un moment provisoire. Elle permet à ceux qui ne s'aiment pas de se supporter mutuellement, en attendant de pouvoir s'aimer. »
« La conscience en réalité se trouve prise entre deux contradictions : ou le bien, sommé d'être bon à tout prix, se niera lui-même, ou le bien, plus soucieux de survivre sera provisoirement infidèle à soi. »
« Je ne pourrai jamais m'amuser les dimanches, car je n'arrive pas à oublier que le lendemain j'ai école. »
« Le sommeil, aventure sinistre de tous les soirs. »
« Rien ne vous rend plus tolérant au bruit d'une soirée chez vos voisins que d'y être invité. »
« Le savoir scientifique n'est pas absolu, mais socialement, culturellement, technologiquement et historiquement marqué, donc provisoire. »
« Entre la mouche et l'homme, il n'y a que la distance d'un orgueil démesuré, sacrilège, finalement illusoire et sans doute catastrophique. »
« Qui va au théâtre pour passer une bonne soirée est un piètre spectateur. »
« C'est l'âme des aïeux qui, voyant qu'elle va continuer de survivre, chante dans les violons, les soirs des noces. »
« L'art est un arrosoir, mais la nature a les nuages. »
« L'écriture d'un journal est un plaisir solitaire. Un soulagement, plutôt. Un déversoir pour la rage. »