« Critiquer les moeurs des hommes sans attaquer personne nominativement, est-ce vraiment mordre? N'est-ce pas plutôt instruire et conseiller? »
« Il y a autant de grammaires que de grammairiens, et même davantage. »
« S'il n'y avait pas de nuages, on ne serait pas si heureux de voir le soleil. »
« Comme il est d'une suprême sottise d'exprimer une vérité intempestive, il est de la dernière maladresse d'être sage à contretemps. »
« Les instants, voilà ce qu'il faut vivre. »
« ... Peu de gens comprennent l'immense avantage qu'il y a à ne jamais hésiter et à tout oser. »
« N'est-il pas un monstre détestable, l'enfant qui raisonne comme un homme fait? »
« Le poète est un sismographe qui enregistre les tremblements d'être. »
« Recevoir une pierre sur la tête, c'est un mal qui existe; la honte, l'infamie, l'opprobre, l'insulte, ne sont des maux qu'autant qu'on les sent. Il n'y a point de mal quand on ne sent rien. »
« Est-ce qu'avec la civilisation, le progrès technique, la douleur augmente également ? De quels repliements sont faites certaines folies ? »
« Ce qui distingue le fou du sage, c'est que le premier est guidé par les passions, le second par la raison. »
« Si la vie demeurait triste, elle ne s'appellerait pas la vie, et ce n'est que par de tels moyens qu'elle échappe à la tristesse et à son proche cousin, l'ennui. »
« Le sage se réfugie dans les livres des Anciens et n'y apprend que de froides abstractions; le fou, en abordant les réalités et les périls, acquiert à mon avis le vrai bon sens. »
« D'où vient le charme des enfants, sinon de moi (la folie), qui leur épargne la raison, et, du même coup, le souci? »