« Il y a un moment de la misère où l'esprit n'est plus déjà tout le temps avec le corps. Il s'y trouve vraiment trop mal. C'est déjà presque une âme qui vous parle. »
« Mais de tous les monarques, le plus dur, le plus despotique, le plus intolérable, c'est le monarque "peuple". »
« Toute nation a le gouvernement qu'elle mérite. »
« Nos comtes, quand on les compte, ressemblent à des contes. »
« Grattez le Russe et vous trouverez le Tartare. »
« Voyager, c'est bien utile, ça fait travailler l'imagination. Tout le reste n'est que déceptions et fatigues. Notre voyage à nous est entièrement imaginaire. Voilà sa force. »
« Le véritable savant met vingt bonnes années en moyenne à effectuer la grande découverte, celle qui consiste à se convaincre que le délire des uns ne fait pas du tout le bonheur des autres et que chacun ici-bas se trouve indisposé par la marotte du voisin. »
« La ferveur pour le gratuit, ce qui manque le plus aujourd'hui, effroyablement. Le gratuit seul est divin. »
« Il n'a plus assez de musique dans le cœur pour faire danser sa vie. »
« L'esprit est content avec des phrases, le corps c'est pas pareil, il est plus difficile lui, il lui faut des muscles. C'est quelque chose de toujours vrai un corps, c'est pour cela que c'est presque toujours triste et dégoûtant à regarder. »
« Les deux ailes de nos âmes, qu'aucun coup de vent ne casse, sont l'amour et la foi. »
« Tout devient plaisir dès qu'on a pour but d'être seulement bien ensemble, parce qu'alors on dirait qu'on est enfin libres. On oublie sa vie, c'est-à-dire les choses du pognon. »
« C'est une règle éternelle de morale et de politique qu'il ne faut jamais pousser son ennemi jusqu'au désespoir. »
« Malheur à celui qui ne peut être seul un jour de sa vie sans éprouver le tourment de l'ennui, et qui préfère, s'il le faut, converser avec des sots plutôt qu'avec lui-même ! »