« Le sentiment amoureux se mesure à l'ampleur du manque, à l'état fiévreux dans lequel l'absence de l'autre nous plonge. »
« L'enseignement perpétue la mémoire du monde et lui redonne quotidiennement son sens, une parcelle de sens. »
« La solitude a deux facettes. Volontaire, elle élève et purifie. Obligatoire, elle étouffe et détruit. »
« La politique, c'est la pratique du compromis. »
« C'est fou ce que les mensonges sont liés les uns aux autres comme les mailles d'un même tricot : il suffit d'en échapper une pour que ça se défasse. »
« L'amour, même partagé, ne l'est jamais également. Seule l'amitié est équitable. »
« L'écriture d'un journal est un plaisir solitaire. Un soulagement, plutôt. Un déversoir pour la rage. »
« Il y a des choses qui se racontent mal, et l'humiliation en est une. »
« C'est peut-être cela, le vieillissement, une migraine perpétuelle qui s'étend à tout le corps et le gruge. »
« Les acteurs n'ont qu'un défaut : ils considèrent la réalité comme une fiction et inversement. »
« Le vrai sacrilège : se fermer à la vie. »
« Comme les yeux savent parler quand il n'y a plus de mots. »
« La mort, c'est ce qui nous échappe. L'ultime bévue. »
« Les exilés politiques sont englués dans leur passé et sans avenir ; leur descendance leur échappe, autant que le passé leur a fait défaut. »