« On dit qu'il faut s'efforcer de retrancher tous les jours de nos besoins. C'est surtout aux besoins de l'amour-propre qu'il faut appliquer cette maxime. Ce sont les plus tyranniques, et qu'on doit le plus combattre. »
« L'ambition prend aux petites âmes plus aisément qu'aux grandes, comme le feu prend plus aisément à la paille, aux chaumières qu'aux palais. »
« N'as-tu pas honte de vouloir être philosophe plus que tu ne peux ? »
« La fortune est souvent comme les femmes riches et dépensières, qui ruinent les maisons où elles ont apporté une riche dot. »
« On ne connaît pas du tout l'homme qu'on ne connaît pas très bien ; mais peu d'hommes méritent qu'on les étudie. De là vient que l'homme d'un vrai mérite doit avoir en général peu d'empressement d'être connu. »
« Les femmes ne donnent à l'amitié que ce qu'elles empruntent à l'amour. »
« Le tact, c'est le bon goût appliqué au maintien et à la conduite ; le bon ton, c'est le bon goût appliqué aux discours et à la conversation. »
« Il y a des sottises bien habillées comme il y a des sots bien vêtus. »
« Otez l'amour-propre de l'amour, il en reste trop peu de choses. »
« Il y a telle supériorité, telle prétention qu'il suffit de ne pas reconnaître pour qu'elle soit anéantie, telle autre qu'il suffit de ne pas apercevoir pour la rendre sans effet. »
« Il est impossible de vivre dans le monde sans jouer de temps en temps la comédie. »
« Les vers ajoutent de l'esprit à la pensée de l'homme qui en a quelquefois assez peu ; et c'est ce qu'on appelle talent. »
« Il faut qu'un honnête homme ait l'estime publique sans y avoir pensé, et pour ainsi dire, malgré lui. Celui qui l'a cherchée donne sa mesure. »
« Quel est donc cet instinct moral qui apprend à l'homme sans éducation, que la récompense de ces actions est dans le cœur de celui qui les a faites ? Il semble qu'en nous les payant, on nous les ôte. »