« Un grand livre commence longtemps avant le livre. Un livre est grand par la grandeur du désespoir dont il procède, par toute cette nuit qui pèse sur lui et le retient longtemps de naître. »
« Les bons livres ne restent pas neufs. Comme les bons hommes, on les use vite. »
« Il n'y a rien comme un étalage de livres pour prendre conscience de la brièveté de la vie. »
« La nature est la source de tout ce qui existe; son langage n'est point inintelligible et variable, comme celui des hommes et de leurs livres; les hommes font des livres, mais la nature fait des choses. »
« Un vrai livre se termine là où il doit commencer. »
« S'il n'y a pas de musique dans les livres, il n'y pas de livres. Ce qui veut dire que quatre-vingt dix pour cent des livres ne sont pas des livres, ce sont des lectures, comme on lit un journal en prenant son bain. »
« Comment nous attarder à des livres auxquels, sensiblement, l'auteur n'a pas été contraint? »
« Qui viendra défaire ma bibliothèque quand j'aurai quitté ce monde? Je ne lui en veux surtout pas. Qu'il sache que j'ai trouvé dans la fréquentation des livres un incommensurable réconfort. »
« Il y a des livres dans lesquels les notes en bas de page, ou les commentaires griffonnés dans la marge par quelque lecteur, sont plus intéressants que le texte. Le monde est de ceux-là. »
« On naît avec la guerre en soi. Comment donc vouloir même essayer d'en délivrer le monde. La guerre... C'est la respiration des hommes. »
« Quand je pense aux livres de chevet de certains de mes amis, je me demande comment ils font pour se réveiller. »
« Il escrivoit à Idrien prince de la Carie, pour la delivrance d'un sien ami: si Nicias n'a point failly, delivre le; s'il a failly, delivre le pour l'amour de moy; mais, comment que ce soit, delivre le. »