« La mémoire, c'est ce qui rappelle à un homme que l'anniversaire de sa femme c'était la veille. »
« Ecrire des romans est un acte de rébellion contre la réalité, contre Dieu, contre la création de Dieu qui est la réalité. »
« Il n'y a rien de mieux qu'un roman, pour faire comprendre que la réalité est mal faite, qu'elle n'est pas suffisante pour satisfaire les désirs, les appétits, les rêves humains. »
« Chaque roman est un déicide secret, un assassinat symbolique de la réalité. »
« Dominer le langage, c'est apprendre à penser, et de surcroît, c'est une manière de développer la sensibilité, l'imagination, l'esprit critique. »
« Toute passion vraiment profonde porte en soi son contraire. »
« La politique est un passage obligé pour changer une société. »
« La chance de la littérature, c'est d'être associée aux destins de la liberté dans le monde : elle reste une forme fondamentale de contestation et de critique de l'existence. »
« La politique vue avec la perspective d'un intellectuel diffère beaucoup de la pratique. Dans un cas, c'est un exercice de la pensée critique, dans l'autre une lutte pour le pouvoir. »
« La littérature reste une des meilleures garanties pour espérer une sorte de progrès dans nos sociétés hypertechniques. »
« Si nous ne voulons pas être une société de moutons domesticables et manipulables par toutes les formes de pouvoir, y compris celui de la science, il faut défendre la littérature. »
« Une assiette, quand c'est beau, c'est déjà bon ! »
« Déshabiller une fille équivaut à démantibuler un réveille-matin pour en comprendre le fonctionnement, la sexualité étant une variante du bricolage. »
« On n'apprend pas à dominer le monde à travers la biologie ou les mathématiques, mais en lisant les poètes, les romanciers, les dramaturges, les essayistes. »