« L'amour est une folie de l'échange. »
« Il y a dans lire une attente qui ne cherche pas à aboutir. Lire c'est errer. »
« Il y a un désir de ne pas savoir. Il y a une extase de l'ignorance. »
« La stupeur convient au désir. Le désir ne peut naître qu'en s'en délivrant peu à peu, et non point en en étant délivré. »
« Il vaut mieux vivre qu'avoir une existence sociale intense. »
« Il y a une naissance en toute connaissance. »
« Le problème que pose le bonheur est déroutant: rares, extrêmement rares sont ceux qui le désirent. On aime plus à se raconter ses malheurs et à capter par ce récit l'oreille d'autrui qu'à taire sa joie, et à y demeurer isolé. »
« Appeler, crier, prier (peut-être écrire), c'est pour le langage, l'équivalent du rêve pour la vue. »
« Un livre doit être un morceau de langage déchiré, un morceau que l'on arrache à la parole. »
« C'est le langage qui divise. »
« Etre écrivain, c'est errer dans l'espace avec un crayon. »
« L'impatience, tel est le témoignage le plus consistant que le temps nous offre de lui-même. »
« La société se repent toujours de ses méfaits quand il n'y a plus de conséquences à redouter du repentir. »
« Se taire, aimer, écrire, c'est un perpétuel triomphe en toute chose de l'adieu. »