« La honte que cause l'amour est comme sa douleur : on ne l'éprouve qu'une fois. On peut encore la feindre après ; mais on ne la sent plus. Cependant le plaisir reste, et c'est bien quelque chose. »
« Le sot qui sent sa sottise n'est déjà plus si sot, mais le paresseux peut connaître sa paresse, en gémir, et le rester. »
« On est ce qu'on peut, mais on sent ce qu'on est. »
« Une corde rompue peut être renouée, mais le noeud se sentira. »
« L'apparence est un rideau derrière lequel on peut faire tout ce que l'on veut, mais qu'il est essentiel de tirer. »
« Tout le secret de l'art est peut-être de savoir ordonner des émotions désordonnées, mais de les ordonner de telle façon qu'on en fasse sentir encore mieux le désordre. »
« Peut-être le bonheur n'est-il qu'un contraste, mais il y a une foule de petits bonheurs qui suffisent pour parfumer la vie. »
« Le sentiment n'est peut-être qu'une illusion du désir, mais bienheureux qui la partage. »
« Le Kitsch n'est pas la lie de l'art ni ses scories, mais une substance empoisonnée qui s'y trouve mélangée. Comment s'en débarrasser est la tâche ardue du présent... Dans le Kitsch est peut-être même le vrai progrès de l'art. »
« On peut réduire une oeuvre d'art à son seul prix, mais cela ne représentera jamais sa valeur réelle. »
« L'amour peut dériver d'un sentiment généreux: le goût de la prostitution; mais il est bientôt corrompu par le goût de la propriété. »
« Dans l'opinion qu'il y ait un Dieu il peut se trouver des difficultés, mais dans l'opinion contraire il y a des absurdités. Aussi reconnaître qu'il y ait une Dieu est la chose la plus vraisemblable que les hommes puissent penser. »
« Les bienfaits sont agréables tant qu'il semble qu'on peut s'en acquitter; mais s'ils dépassent de beaucoup cette limite, au lieu de gratitude nous les payons de haine. »
« N'oublions pas que toutes les croyances populaires, même les plus absurdes en apparence, reposent sur des faits réels, mais mal observés. En les traitant avec dédain, on peut perdre la trace d'une découverte. »