« Si vous faites attention, non à ce que vous pensez mais à la forme de votre pensée, vous vous apercevez que vous faites rarement des phrases complètes. Il y a des morceaux de rêves, un fantasme, un souvenir, des chansons. On a des scies dans la tête. »
« Il y a des phrases qui ne peuvent s'écrire qu'à la main. »
« Les phrases définitives sont quelquefois celles sur lesquelles on revient le plus vite. »
« Quelques phrases ont la forme d'une chandelle. Elles en ont aussi le pouvoir éclairant. »
« Les femmes, me semble-t-il, aiment qu'on les capture dans un filet de phrases. »
« Le technique qui consiste à isoler du contexte de l'époque des phrases prononcées il y a quinze ou vingt ans n'est pas honnête. »
« De même que tout royaume divisé est bientôt défait, toute intelligence qui se divise en plusieurs études différentes s'embrouille et s'affaiblit. »
« Les phrases courtes n'en disent pas toujours plus long. »
« Bébétude : torpeur du nourrisson après la tétée. »
« Les trois premières années d'études vous permettent d'aller partout, les trois suivantes rendent difficile le moindre pas. »
« L'inquiétude amène la vieillesse avant le temps. »
« L'inquiétude sursaute au frisson d'une feuille. »
« La condition des pauvres donne moins d'inquiétude que celle des riches. Ceux-ci doivent craindre, au lieu que les autres n'ont qu'à espérer. »
« Ce qui nous rebutait le plus dans nos études, c'était l'inutilité de nos travaux. Toujours s'exercer et ne jamais rien faire. »