« J'ai glissé cette lettre dans mon imitation, un vieux livre qui appartenait à maman, et qui sent encore la lavande, la lavande qu'elle mettait en sachet dans son linge, à l'ancienne mode. »
« La fête des mères est un prétexte, car on fête toute l'année sa maman. »
« Une maman est un bon bol à couvercle. »
« Yeux : il leur arrive d'être fermés pour cause de décès. »
« L'amour d'une maman, c'est la conviction que ses poussins sont des cygnes ; ce qui est la meilleure façon de donner du moral à des enfants qui sont convaincus d'être de vilains petits canards. »
« Entre exil et exil, le poème est boussole du cadavre qui rentre au pays. »
« Votre journal annonce mon décès. Comme vous êtes toujours bien informés, cela doit être vrai. Veuillez donc supprimer mon abonnement, devenu inutile. »
« Le poème n'est jamais temps présent. Il n'est que passé ou futur, souvenir, attente. »
« Tout poème naît d'un germe, d'abord obscur, qu'il faut rendre lumineux pour qu'il produise des fruits de lumière. »
« Le poème, cette hésitation prolongée entre le son et le sens. »
« Un poème jamais ne valut un dîner. »
« Dans un poème ou une nouvelle, on peut décrire des objets parfaitement triviaux dans une langue on ne peut plus banale, mais d'une grande précision, et doter lesdits objets d'une force considérable, et même confondante. »
« Tout poème doit son caractère proprement poétique à la présence, au rayonnement, à l'action transformante et unifiante d'une réalité mystérieuse, que nous appelons poésie pure. »
« La vieillesse est un décès par petits morceaux. »