« Que recherchez-vous, Monsieur, dans la musique ? Je cherche les regrets et les pleurs. »
« Je ne pense pas qu'il faille passer sa vie à attendre des semaines de quatre jeudis pour sombrer tout à coup dans l'éternel jeudi de l'éternelle semaine où il n'y aura plus de semaines et où il n'y aura plus de jeudis. »
« J'ai écrit parce que c'était la seule façon de parler en se taisant. »
« L'amour est une folie de l'échange. »
« Il y a dans lire une attente qui ne cherche pas à aboutir. Lire c'est errer. »
« Il y a un désir de ne pas savoir. Il y a une extase de l'ignorance. »
« La stupeur convient au désir. Le désir ne peut naître qu'en s'en délivrant peu à peu, et non point en en étant délivré. »
« Il vaut mieux vivre qu'avoir une existence sociale intense. »
« Il y a une naissance en toute connaissance. »
« Le problème que pose le bonheur est déroutant: rares, extrêmement rares sont ceux qui le désirent. On aime plus à se raconter ses malheurs et à capter par ce récit l'oreille d'autrui qu'à taire sa joie, et à y demeurer isolé. »
« Appeler, crier, prier (peut-être écrire), c'est pour le langage, l'équivalent du rêve pour la vue. »
« Un livre doit être un morceau de langage déchiré, un morceau que l'on arrache à la parole. »
« C'est le langage qui divise. »
« Etre écrivain, c'est errer dans l'espace avec un crayon. »