« En ville, tenir le crottin pour parfum, préférer le silence d'un box aux rumeurs de salon, travailler plus à la perfection d'un appuyer qu'à la dilatation de son importance, c'est être sinon fou, du moins bête. »
« Toutes nos phrases sont dictées par les nécessités et les illusions de notre situation concrète. »
« Si vous faites attention, non à ce que vous pensez mais à la forme de votre pensée, vous vous apercevez que vous faites rarement des phrases complètes. Il y a des morceaux de rêves, un fantasme, un souvenir, des chansons. On a des scies dans la tête. »
« Il y a des phrases qui ne peuvent s'écrire qu'à la main. »
« Les phrases définitives sont quelquefois celles sur lesquelles on revient le plus vite. »
« Une constitution qui, au dix-neuvième siècle, contient une quantité quelconque de peine de mort, n'est pas digne d'une république. »
« La science des détails, ou une diligente attention aux moindres besoins de la république, est une partie essentielle au bon gouvernement. »
« Quelques phrases ont la forme d'une chandelle. Elles en ont aussi le pouvoir éclairant. »
« Les femmes, me semble-t-il, aiment qu'on les capture dans un filet de phrases. »
« Le technique qui consiste à isoler du contexte de l'époque des phrases prononcées il y a quinze ou vingt ans n'est pas honnête. »
« Politique. Lutte d'intérêts déguisés en débat de grands principes. Conduite d'affaires publiques pour un avantage privé. »
« La meilleure façon de servir la République est de redonner force et tenue au langage. »
« Il est dangereux de remettre les clés de la République a un homme tenté par le pouvoir personnel. »
« Dans la république des lettres, rien n'est plus méprisable que l'ineptie des éloges. »