« Ce qu'il y a de scandaleux dans le scandale, c'est qu'on s'y habitue. »
« J'ai beau mourir, l'univers continue. Cela ne me console pas si je suis autre que l'univers. Mais si l'univers est à mon âme comme un autre corps, ma mort cesse d'avoir pour moi plus d'importance que celle d'un inconnu. »
« Le triomphe de l'art est de conduire à autre chose que soi. »
« Il faut considérer la vie comme une partie que l'on peut gagner ou perdre. »
« Un demain vécu, si prometteur qu'il fût, devient toujours un déplorable présent. »
« Qu'on l'imagine céleste ou terrestre, l'immortalité, quand on tient à la vie, ne console pas de la mort. »
« La création est de la part de Dieu un acte non pas d'expansion de soi, mais de retrait, de renoncement. Dieu et toutes les créatures, cela est moins que Dieu seul. »
« Combien de cœurs ont eu mal simplement parce qu'ils ne surent pas se rassasier de ce qui en aurait fait déborder d'autres. »
« On dit souvent que la force est impuissante à dompter la pensée ; mais pour que soit vrai, il faut qu'il y ait pensée. Là où les opinions irraisonnées tiennent lieu d'idées, la force peut tout. »
« Un cœur qui n'aime plus ou qui n'aime rien a cessé de battre. »
« Dieu ne juge pas : par lui les êtres se jugent. »
« L'enfer c'est de s'apercevoir qu'on n'existe pas et de ne pas y consentir. »
« Il ne peut y avoir de totalité de la communication. Or la communication serait la vérité si elle était totale. »
« Le métier de journaliste ressemble assez à celui de couturier : de fil en aiguille, plus on avance sur un sujet, plus il change d'allure. »