« Lorsqu'un peuple courbé sous de pesantes chaînes hésite à les briser avec ses propres mains. Il peut changer facilement de tyrannie, mais ne pourra jamais gagner sa liberté. »
« Les ajoncs éclatants, parure du granit, - Dorent l'âpre sommet que le couchant allume; - Au loin, brillante encor par sa barre d'écume, - La mer sans fin commence où la terre finit. »
« Midi. L'air brûle et sous la terrible lumière - Le vieux fleuve alangui roule des flots de plomb; - Du zénith aveuglant le jour tombe d'aplomb, - Et l'implacable Phré couvre l'Egypte entière. »
« Ils regardaient monter en un ciel ignoré - Du fond de l'Océan des étoiles nouvelles. »
« Vieillard, tu fus heureux, et ta fortune est telle - Que la Mort, malgré toi, fit ton rêve plus beau; - La Gloire t'a donné la Jeunesse éternelle. »
« L'horizon tout entier s'enveloppe dans l'ombre, - Et le soleil mourant, sur un ciel riche et sombre, - Ferme les branches d'or de son rouge éventail. »
« Brandis-la! L'acier souple en bouquets d'étincelles - Pétille. Elle est solide, et sa lame est de celles - Qui font courir au cœur un orgueilleux frisson. »
« Chaque soir, espérant des lendemains épiques, - L'azur phosphorescent de la mer des Tropiques - Enchantait leur sommeil d'un mirage doré. »
« Et sur elle courbé, l'ardent Imperator, - Vit dans ses larges yeux étoilés de points d'or - Toute une mer immense où fuyaient des galères. »
« Heureux qui pour la Gloire ou pour la Liberté, - Dans l'orgueil de la force et l'ivresse du rêve, - Meurt ainsi d'une mort éblouissante et brève. »
« Et ses yeux n'ont pas vu, présage de son sort, - Auprès d'elle, effeuillant sur l'eau sombre des roses, - Les deux Enfants divins, le Désir et la Mort. »
« Le choc avait été très rude. Les tribuns - Et les centurions, ralliant les cohortes, - Humaient encor, dans l'air où vibraient leurs voix fortes, - La chaleur du carnage et ses âcres parfums. »
« Heureux qui peut dormir sans peur et sans remords - Dans le lit paternel, massif et vénérable, - Où tous les siens sont nés aussi bien qu'ils sont morts. »
« Chaque soir de marché, fait tinter dans sa main - Les deniers d'argent clair qu'il rapporte de Rome. »