« Toute jeunesse vient des morts: - C'est dans une funèbre pâte - Que, toujours, sans lenteur ni hâte, - Une main pétrit les beaux corps - Tandis qu'une autre main les gâte. »
« On n'est jamais plus faible qu'au lendemain d'une victoire durement acquise, on est prêt à céder sur tous les points lorsqu'on a gagné ce qui nous semblait important. »
« Prudence et langueur ont vaincu plus de résistance qu'audace et provocation. »
« L'enfer n'est plus sous nos pieds mais dans nos têtes parce que l'imagination et le rêve se meurent. »
« Ils tombent épuisés, la bataille était rude. - Près d'un fleuve, au hasard sur le dos, sur le flanc, - Ils gisent, engourdis par tant de lassitude - Qu'ils sont bien, dans la boue et dans leur propre sang. »
« Je suis le captif des mille êtres que j'aime. »
« Les explications sont presque toujours des justifications. »
« Le noir sied à son front poli. - Et par ce front le chagrin même - Est embelli. »
« Qui sait mourir n'a plus de maître. »
« Vous désirez savoir de moi - D'où me vient pour vous ma tendresse; - Je vous aime, voici pourquoi: - Vous ressemblez à ma jeunesse. »
« Il est bon d'apprendre à mourir - Par volonté, non d'un coup traître: - Souffre-t-on? c'est qu'on veut souffrir; - Qui sait mourir n'a plus de maître. »
« Le pittoresque de l'avenir est composé de mots anticipés. »
« Soif et concupiscence vont de pair ; partage et jalousie font mauvais ménage. »
« Une guitare, c'est bien, mais ça ne remplace pas une femme. »