« C'était une journée de printemps. Les oiseaux répandaient leurs cantiques en gazouillements, et les humains, rendus à leurs différents devoirs, se baignaient dans la sainteté de la fatigue. »
« Les chefs-d'oeuvre de la langue française sont les discours de distribution pour les lycées, et les discours académiques. »
« L'ambition est le triomphe du rêve sur la certitude. »
« Le plagiat est nécessaire. Le progrès l'implique. Il serre de près la phrase d'un auteur, se sert de ses expressions, efface une idée fausse, la remplace par l'idée juste. »
« La modération des grands hommes ne borne que leurs vertus. »
« Le bonheur, c'est d'être auprès de quelqu'un à qui l'on tient, dans un endroit où l'on est bien, dont on n'a pas envie de partir. »
« Le roman est un genre faux, parce qu'il décrit les passions pour elles-mêmes: la conclusion morale est absente. Décrire les passions n'est rien; il suffit de naître un peu chacal, un peu vautour, un peu panthère. »
« La retraite, qu'est-ce que c'est, sinon la permission officielle de rouiller. »
« Voyager est un palliatif dérisoire à la routine. La vie est trop courte. C'est une erreur de croire qu'on peut l'étirer en transportant son ennui dans ses bagages. »
« ... Beau comme le tremblement des mains dans l'alcoolisme... »
« Une déclaration d'amour est une opinion du cœur. »
« La poésie doit être faite par tous. Non par un. »
« L'amour perd son élégance quand il cesse d'être un secret. »
« Les trois points terminateurs me font hausser les épaules de pitié. A-t-on besoin de cela pour prouver que l'on est un homme d'esprit, c'est-à-dire un imbécile? Comme si la clarté ne valait pas le vague, à propos de points! »