« Puisqu'on ne se souvient que des humiliations et des défaites, à quoi donc aura servi le reste ? »
« En vieillissant, on apprend à troquer ses terreurs contre ses ricanements. »
« La compassion n'engage à rien, d'où sa fréquence. Nul n'est jamais mort ici-bas de la souffrance d'autrui. Quant à celui qui a prétendu mourir pour nous, il n'est pas mort: il a été mis à mort. »
« Objection contre la science : ce monde ne mérite pas d'être connu. »
« La conscience est bien plus que l'écharde, elle est le poignard dans la chair. »
« Tout commentaire d'une oeuvre est mauvais ou inutile, car tout ce qui n'est pas discret est nul. »
« La confession la plus vraie est celle que nous faisons indirectement, en parlant des autres. »
« Le travail : une malédiction que l'homme a transformée en volupté. »
« Notre mal? Des siècles d'attention au temps, d'idolâtrie du devenir. »
« Plus les hommes s'éloignent de Dieu, plus ils avancent dans la connaissance des religions. »
« Il n'est guère qu'un signe qui atteste qu'on a tout compris : pleurer sans sujet. »
« La solitude est l'aphrodisiaque de l'esprit, comme la conversation celui de l'intelligence. »
« La poésie a, comme la vie, l'excuse de ne rien prouver. »
« Après une bonne querelle, on se sent plus léger et plus généreux qu'avant. »