« Celui qui feint d'envisager la mort sans effroi ment.Tout homme craint de mourir, c'est la grande loi des êtres sensibles, sans laquelle toute espèce mortelle serait bientôt détruite. »
« Le problème moral des représailles - A-t-on le droit de tuer un homme, fût-ce un ennemi, quand on sait que cet acte entraînera automatiquement la mort d'une cinquantaine d'innocents ? - n'a jamais été résolu. »
« Si l'on devait vivre éternellement, tout deviendrait monotone. C'est l'idée de la mort qui nous talonne. C'est la hantise et le désir de l'homme de laisser une trace indélébile de son éphémère passage sur cette terre qui donnent naissance à l'art. »
« Nous mourons par manque d'amour, par une absence, par le désespoir. Ce qui nous retiens à la terre, c'est l'amour, c'est la vie. La mort a été construite avec le sentiment de refoulement dans l'homme. Nous avons fabriqué la mort. »
« Chaque homme est immortel : il peut savoir qu'il va mourir, mais il ne saura jamais qu'il est mort. »
« Enfermé dans la souffrance, isolé dans le plaisir, solitaire dans la mort, l'homme est condamné, par sa condition même, à ne jamais satisfaire un désir de communication auquel il ne saurait renoncer. »
« La mort d'un homme est une tragédie. La mort d'un million d'hommes est une statistique. »
« L'incognito est mort, tué par les photographes de presse. L'être visé dépossédé de son secret, avoue à des millions d'exemplaires par sa pauvre figure qu'il cache en vain de la main. L'homme de demain aura-t-il droit à tout sauf à l'ombre ? »
« Parce qu'il est seul à pouvoir regarder la mort dans les yeux, seul le soldat est un homme libre ! »
« L'homme qui s'attache à cueillir les plaisirs comme des fleurs, est saisi par la mort qui l'emportera comme un torrent débordé emporte un village endormi. »
« La prise de position d'un homme devant la peine de mort est pour moi un test absolu de son niveau de civilisation. »
« A son lit de mort, l'homme songe plutôt à élever son âme que des lapins. »
« C'est par sa mort parfois qu'un homme montre qu'il était digne de vivre. »
« Depuis l'aube de la conscience jusqu'au milieu de notre siècle, l'homme a dû vivre avec la perspective de sa mort en tant qu'individu ; depuis Hiroshima, l'humanité doit vivre avec la perspective de son extinction en tant qu'espèce biologique. »