« Victorieux, vaincus, fantassins, cavaliers, - Les voici, maintenant, blêmes, muets farouches, - Les poings fermés serrant les dents, et les yeux louches, - Dans la mort furieuse étendus par milliers. »
« Midi, roi des étés, épandu sur la plaine, - Tombe en nappes d'argent des hauteurs du ciel bleu. - Tout se tait. L'air flamboie et brûle sans haleine. - La terre est assoupie en sa robe de feu. »
« Non loin, quelques boeufs blancs, couchés parmi les herbes, - Bavent avec lenteur sur leurs fanons épais, - Et suivent de leurs yeux languissants et superbes - Le songe intérieur qu'ils n'achèvent jamais. »
« La nature se rit des souffrances humaines; - Ne contemplant jamais que sa propre grandeur, - Elle dispense à tous ses forces souveraines - Et garde pour sa part le calme et la splendeur. »
« Il y a dans l'aveu public des angoisses du cœur, et de ses voluptés non moins amères, une vanité et une profanation gratuites. »
« Les sillons de l'espace où fermentent des mondes. »
« Il n'y a pas de mauvaise route, il n'y a que des mauvaises rencontres. »
« La terre s'ouvre, un peu de chair y tombe; - Et l'herbe de l'oubli, cachant bientôt la tombe, - Sur tant de vanité croît éternellement. »
« On a mécontenté tout le monde ? Il y a des chances pour que l'on ait dit la vérité. »
« Moi, toujours, à jamais, j'écoute, épouvanté, - Dans l'ivresse et l'horreur de l'immortalité, - Le long rugissement de la Vie éternelle. »
« Nous sommes une génération savante ; la vie instinctive, spontanée, aveuglément féconde de la jeunesse, s'est retirée de nous ; tel est le fait irréparable. »
« Il y a dans l'aveu public des angoisses du cœur une vanité et une profanation gratuites. »
« Les cieux sont comme un livre où tout homme peut lire. »
« Soit comme un loup blessé qui se tait pour mourir, et qui mord le couteau, de sa gueule qui saigne. »