« Toutes les femmes veulent qu'on les estime; elles tiennent beaucoup moins à ce qu'on les respecte. »
« Le désir est à la passion ce que le plaisir est au bonheur: mais le désir devient souvent passion, et nul plaisir n'est encore devenu bonheur. »
« On ne pleure jamais tant que dans l'âge des espérances; mais quand on n'a plus d'espoir, on voit tout d'un oeil sec, et le calme naît de l'impuissance. »
« Quand l'armée dépend du peuple, il se trouve à la fin que le gouvernement dépend de l'armée. »
« L'homme, dans sa maison, n'habite pas l'escalier, mais il s'en sert pour monter et pénétrer partout; ainsi l'esprit humain ne séjourne pas dans les nombres, mais il arrive par eux à la science et à tous les arts. »
« La gloire n'est que fumée, j'en conviens, mais l'homme n'est que poussière. »
« ... C'est la prose qui donne l'empire à une langue, parce qu'elle est tout usuelle: la poésie n'est qu'un objet de luxe. »
« Les écrivains qui savent le plus de langues sont ceux qui commettent le plus d'impropriétés. »
« Le talent est un art mêlé d'enthousiasme. S'il n'était qu'art, il serait froid; s'il n'était qu'enthousiasme, il serait déréglé: le goût leur sert de lien. »
« Les corps politiques recommencent sans cesse; ils ne vivent que de remèdes. »
« Pourquoi l'amour est-il toujours si mécontent de lui, et pourquoi l'amour-propre en est-il toujours si content? - C'est que tout est recette pour l'un, et que tout est dépense pour l'autre. »
« Voltaire s'abandonne rarement, et quand il s'abandonne il n'est jamais sublime. »
« La paresse n'est, dans certains esprits, que le dégoût de la vie; dans d'autres, c'en est le mépris. »
« L'amour, dans l'état social, n'a peut-être de raisonnable que sa folie. »