« Les autres sont des miroirs qui nous renvoient notre propre image. »
« Nous faisons notre vie de la mort d'autrui. »
« Rabattons notre suffisance, critiquons sans relâche nos propres défauts, tout comme, chaque jour, nous nous lavons la figure pour rester propres et balayons pour enlever la poussière. »
« La neige, ce n'est rien, du néant que nous passons notre vie à déplacer entre deux courts étés. »
« Efforçons-nous de vivre de telle sorte que, quand nous ne serons plus, le croque-mort lui-même pleure à notre enterrement. »
« La langue que nous utilisons influe sur notre manière de penser. »
« Nous aimons notre enfance, nous y revenons, nous la jugeons, elle nous juge. »
« Pourquoi hésiter jamais sur notre devoir, quand il se reconnaît d'emblée à ce signe : le devoir c'est ce qui nous embête. »
« L'amour est un signe de notre misère. Dieu ne peut aimer que soi. Nous ne pouvons aimer qu'autre chose. »
« Quand nous regardons chez les autres notre instinct de conservation, nous l'appelons égoïsme. »
« Quelque vanité qu'on nous reproche, nous avons besoin quelquefois qu'on nous assure de notre mérite. »
« Tout ce qui flatte le plus notre vanité n'est fondé que sur la culture, que nous méprisons. »
« Celui qui récompense plutôt le mal que le bien, est indigne de vivre tranquillement. »
« Chacun de nous a son passé renfermé en lui comme les pages d'un vieux livre qu'il connaît par cœur, mais dont ses amis pourront seulement lire le titre. »