« Pour qu'on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir. »
« Les hommes sont extrêmement portés à espérer et à craindre, et une religion qui n'aurait ni enfer ni paradis ne saurait guère leur plaire. »
« Généralement toutes les professions détruisent l'harmonie des idées. »
« Quelle lâcheté de se sentir découragé du bonheur des autres et d'être accablé de leur fortune. »
« Les politiques grecs ne reconnaissent d'autre force que celle de la vertu. Ceux d'aujourd'hui ne vous parlent que de manufactures, de commerce, de finances, de richesses et de luxe même. »
« La justice humaine, qui ne voit que les actions, n'a qu'un pacte avec les hommes, qui est celui de l'innocence ; la justice divine, qui voit les pensées, en a deux, celui de l'innocence et celui du repentir. »
« Comme il faut de la vertu dans une république, et dans la monarchie de l'honneur, il faut de la crainte dans un gouvernement despotique ; la vertu n'y est point nécessaire et l'honneur y serait dangereux. »
« L'équité naturelle demande que le degré de preuve soit proportionné à la grandeur de l'accusation. »
« Malheureuse condition des hommes ! A peine l'esprit est-il parvenu au point de sa maturité, le corps commence à s'affaiblir. »
« Ne sentirons-nous jamais que le ridicule des autres ? »
« Les conquêtes sont aisées à faire, parce qu'on les fait avec toutes ses forces ; elles sont difficiles à conserver, parce qu'on ne les défend qu'avec une partie de ses forces. »
« Sitôt que les hommes sont en société, ils perdent le sentiment de leur faiblesse ; l'égalité qui est entre eux cesse, ou l'état de guerre commence. »
« Les petites sociétés ont plus souvent le droit de faire la guerre que les grandes, parce qu'elles sont plus souvent dans le cas de craindre d'être détruites. »
« Un homme d'esprit sent ce que les autres ne font que savoir. »