« L'alcool décape la petite couche de bonheur peinturluré pour découvrir la patine d'un matériau doux, uni, pâle comme la tristesse. »
« Ecrire, c'est tuer, prier, délirer. Pour combler l'écart. Abolir l'Entre. Et n'y parvenir jamais. »
« L'écriture, toute écriture, reste une audace et un courage. Et représente un énorme travail. »
« C'est cela le chemin difficile, incompréhensif, rebutant : renoncer à soi-même quand on n'avait que cela à offrir. »
« Le début de la sagesse : être, savoir, sans besoin de le crier. »
« Méfie-toi des femmes, mon vieux, qu'elles ne prennent jamais le pas sur toi. Elles ne sont que des médailles accrochées à la poitrine des héros. »
« L'humilité consiste peut-être en cet acquiescement à sa misère, à sa mesquinerie. Une vertu logée au bord du désespoir. »
« Illusion dérisoire de tenir la vie alors que celle-ci fuit de tous côtés, indomptée, indomptable, fière. Libre. »
« La véritable misanthropie ne s'éprouve que dans la société. »
« Les plaisirs s'épuisent à mesure qu'on les vit, et ils renaissent autrement sous une forme dont on n'aurait jamais pu soupçonner la douceur non plus que la richesse. »
« Tous les livres sont autobiographiques. Sauf qu'on ne tient pas toujours à être reconnue. »
« Il n'y a que les forts qui peuvent se permettre d'être doux. »
« Mourir n'est pas une si triste affaire après tout, car un bon spectacle doit avoir nécessairement une fin. »
« L'écrivain travaille toujours mais son travail ne le rend pas toujours écrivain. »