« Dès que l'homme est trop heureux, il reste seul; et il reste seul, également, dès qu'il est trop malheureux. »
« Toute jeunesse vient des morts: - C'est dans une funèbre pâte - Que, toujours, sans lenteur ni hâte, - Une main pétrit les beaux corps - Tandis qu'une autre main les gâte. »
« Nul ne peut se vanter de se passer des hommes. »
« Ils tombent épuisés, la bataille était rude. - Près d'un fleuve, au hasard sur le dos, sur le flanc, - Ils gisent, engourdis par tant de lassitude - Qu'ils sont bien, dans la boue et dans leur propre sang. »
« Jamais la haine ne cesse par la haine ; c'est la bienveillance qui réconcilie. »
« Je suis le captif des mille êtres que j'aime. »
« Le noir sied à son front poli. - Et par ce front le chagrin même - Est embelli. »
« Pureté et impureté sont personnelles, nul ne peut purifier autrui. »
« Aussi longtemps que l'homme aime une femme, fut-ce la moindre d'entre elles, il est réduit en esclavage, comme le jeune veau qui tète sa mère. »
« Vous désirez savoir de moi - D'où me vient pour vous ma tendresse; - Je vous aime, voici pourquoi: - Vous ressemblez à ma jeunesse. »
« De celui qui dans la bataille a vaincu mille milliers d'hommes et de celui qui s'est vaincu lui-même, c'est ce dernier qui est le plus grand vainqueur. »
« Soyez votre propre lampe, votre île, votre refuge. Ne voyez pas de refuge hors de vous-même. »
« Vivons donc heureusement, sans haïr ceux qui nous haïssent. Parmi ceux qui nous haïssent, passons dépourvu de haine. »
« De même qu'un singe qui prend ses ébats dans la forêt saisit une branche puis l'abandonne aussitôt pour se raccrocher à une autre, ainsi, ce que vous nommez pensée, connaissance, se forme et se dissout sans cesse. »