« Mais patience! La rancune - Est l'âme du vieil Océan; - Depuis bien des retours de lune - Le déluge prend son élan. »
« Il est tombé pour nous le rideau merveilleux - Où du vrai monde erraient les fausses apparences, - La science a vaincu l'imposture des yeux, - L'homme a répudié les vaines espérances. »
« Nul ne peut se vanter de se passer des hommes. »
« Toute jeunesse vient des morts: - C'est dans une funèbre pâte - Que, toujours, sans lenteur ni hâte, - Une main pétrit les beaux corps - Tandis qu'une autre main les gâte. »
« ... La guerre ne veut pas d'un vaurien; c'est toujours les braves qu'elle choisit! »
« Ils tombent épuisés, la bataille était rude. - Près d'un fleuve, au hasard sur le dos, sur le flanc, - Ils gisent, engourdis par tant de lassitude - Qu'ils sont bien, dans la boue et dans leur propre sang. »
« Je suis le captif des mille êtres que j'aime. »
« Le noir sied à son front poli. - Et par ce front le chagrin même - Est embelli. »
« Le pêcheur qui, à coups de rames, fait avancer sa barque, a son passé devant lui et son avenir dans le dos. »
« Rendre service de tout son pouvoir, de toutes ses forces, il n'est pas de plus noble tâche sur la terre. »
« Qui sait mourir n'a plus de maître. »
« Vous désirez savoir de moi - D'où me vient pour vous ma tendresse; - Je vous aime, voici pourquoi: - Vous ressemblez à ma jeunesse. »
« Il est bon d'apprendre à mourir - Par volonté, non d'un coup traître: - Souffre-t-on? c'est qu'on veut souffrir; - Qui sait mourir n'a plus de maître. »
« Rien n'est blessant comme un reproche injuste. »