Antonio Porchia (13 novembre 1885 à Conflenti, Calabre, Italie - 9 novembre 1968 à Buenos Aires, Argentine) est un poète argentin, auteur d'un unique recueil d'aphorismes, intitulé Voces ("Voix").
« Qui ouvre toutes les portes peut les fermer toutes. »
« Je perds le désir de ce que je cherche, en cherchant ce que je désire. »
« Je parle avec la pensée que je devrais me taire. Et je parle. »
« Voir me coûte d'ouvrir les yeux à tout ce que je ne voudrais pas voir. »
« La raison se perd par le raisonnement. »
« L'amour, s'il tient en une seule fleur, est infini. »
« Combien, fatigués de mentir, se suicident dans la première vérité venue. »
« Quand le superficiel me fatigue, il me fatigue tant que pour me reposer, j'ai besoin d'un abîme. »
« Parfois ce que je désire et ce que je ne désire pas se font tant de concessions qu'ils en viennent à se rassembler. »
« L'homme juge tout dans la minute présente, sans comprendre qu'il ne juge qu'une minute : la minute présente. »
« Hommes et choses montent et descendent; s'éloignent et s'approchent. Tout est comédie de distances. »
« Craindre n'humilie pas autant qu'être craint. »
« L'homme ne rit plus dès qu'il se sait chose comique. »
« Ne pas employer ses défauts ne signifie pas qu'on ne les a pas. »