Edmond Eugène Joseph Alexis Rostand, né à Marseille le 1er avril 1868, et mort à Paris, 7e, le 2 décembre 1918, est un écrivain, dramaturge, poète, et essayiste français.
« Sois satisfait des fleurs, des fruits, même des feuilles, si c'est dans ton jardin à toi que tu les cueilles ! »
« Je jette avec grâce mon feutre, - Je fais lentement l'abandon - Du grand manteau qui me calfeutre, - Et je tire mon espadon; - Elégant comme Céladon, - Agile comme Scaramouche, - Je vous préviens, cher Mirmydon, - Qu'à la fin de l'envoi je touche! »
« Un baiser, mais à tout prendre, qu'est-ce? - Un serment fait d'un peu plus près, une promesse - Plus précise, un aveu qui veut se confirmer, - Un point rose qu'on met sur l'i du verbe aimer; - C'est un secret qui prend la bouche pour oreille. »
« Belles personnes, - Rayonnez, fleurissez, soyez des échansonnes - De rêve, d'un sourire enchantez un trépas, - Inspirez-nous des vers... Mais ne les jugez pas! »
« La meilleure prière est la plus clandestine. »
« Chacun de nous a sa blessure: j'ai la mienne. - Toujours vive, elle est là, cette blessure ancienne. - Elle est là, sous la lettre au papier jaunissant - Où l'on peut voir encore des larmes et du sang! »
« J'ignorais la douceur féminine. Ma mère - Ne m'a pas trouvé beau. Je n'ai pas eu de soeur. - Plus tard, j'ai redouté l'amante à l'oeil moqueur. - Je vous dois d'avoir eu, tout au moins, une amie. - Grâce à vous une robe a passé dans ma vie. »
« Sache donc cette triste et rassurante chose que nul, coq du matin ou rossignol du soir, n'a tout à fait le chant qu'il rêverait d'avoir ! »
« La haine est un carcan, mais c'est une auréole. »
« Les haines de races ne sont jamais au fond, que des haines de places. »
« Nous sommes les fleurs des fleuristes, - Nous sommes les fleurs des marchands, - Les petites fleurs qui sont tristes - De ne pas fleurir dans les champs. »
« Lors même qu'on n'est pas le chêne ou le tilleul,ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul ! »
« En croyant à des fleurs, souvent, on les fait naître. »
« C'est un petit chat noir, effronté comme un page. - Je le laisse jouer sur ma table, souvent. - Quelquefois il s'assied sans faire de tapage; - On dirait un joli presse-papier vivant. »