Jacques Sternberg (Anvers, 17 avril 1923 - Paris, 11 octobre 2006), romancier, pamphlétaire, essayiste, journaliste et chroniqueur, préfacier, est l'auteur de romans et de nouvelles touchant à la science-fiction et au fantastique.
« Arriver tous les jours à son travail avec une heure de retard est un signe de ponctualité. »
« Au royaume des sourds, les aveugles sont muets. »
« Nous avons tellement de façons complexes d'aimer et un seul mot simple pour l'exprimer. »
« Pourquoi chercher désespérément la clef du bonheur alors que, de toute façon, la serrure n'a jamais existé ? »
« Une bibliothèque, c'est un des plus beaux paysages du monde. »
« Les interminables amours épistolaires des romantiques n'auraient pas eu cours s'il y avait eu le téléphone à cette époque. »
« Le sexagénaire, s'il faut en croire le langage, serait-il enfin arrivé à l'âge du sexe ? »
« La femme libérée se veut libre de l'amour de l'homme, elle a pour seule ambition de devenir l'esclave d'un patron indifférent. »
« Rien ne tue plus sûrement la pensée, la créativité, le rêve, la lucidité ou le délire que le travail intensif, l'efficience, l'amour frénétique du gain, la course au profit et aux boulots profitables. »
« Je ne suis jamais entré dans un bureau sans me demander comment m'en échapper. »
« Si on te pelote le sein droit, tends le gauche. »
« Le cancer dont l'homme, ce grand scientifique, cherche en vain à percer les secrets alors que, Dieu merci, il a triomphalement percé ceux de la machine à sécher le linge et ceux de l'action du vent sur les cerfs-volants. »
« Un compte en banque et quelques canaris à nourrir, un héritage à espérer, une voiture à acquérir, toutes ces bornes de carton qui, de kilomètre en kilomètre, nous mènent fièrement et joyeusement à la tombe. »
« Mon avenir tout entier était contenu dans cette intention négative qui ne supposait aucune tentative d'action. »