Paul Virilio est un urbaniste et essayiste français, né en 1932 à Paris. Il est principalement connu pour ses écrits sur la technologie et la vitesse dont l'alliance constitue à ses yeux une « dromosphère ».
« Avec des nouvelles technologies, ne sommes-nous pas en train d'assister à la disparition inéluctable de l'auteur ou du créateur au profit d'une marque ? »
« Exhibitionnisme et voyeurisme allant en se renforçant mutuellement, domine alors le fétichisme de l'image optiquement correcte, où le standard des apparences complète et parachève celui de l'opinion publique. »
« La photographie a ouvert des horizons illimités à la pathologie du progrès, puisqu'elle nous a incités à déléguer à la multitude de nos machines de vision le pouvoir exorbitant de regarder le monde, de le représenter, de le contrôler. »
« Impossible de séparer vitalité et mortalité... à moins de vouloir créer de toutes pièces une génération de morts-vivants, de zombies, qui seraient aux sociétés futures ce que l'esclave était aux sociétés du passé. »
« L'audiovisuel a envahi le monde des arts plastiques exactement comme il est devenu assourdissant dans notre vie quotidienne. Il est temps de s'interroger sur le retour au silence. »
« Garde-toi des idoles, marche, danse, écris et lis, mais surtout garde la parole, sinon ce sera demain le "silence des agneaux". »
« Celui qui se tait a tort ou qu'il l'admet d'office. Ne rien dire est devenu insupportable, vous êtes méprisé sans le savoir. »
« L'image virtuelle, c'est la machine qui voit, qui sent à votre place et vous liquide en tant qu'être actif au profit d'un être passif. »
« Vouloir tout voir et tout savoir sur chacun d'entre nous, c'est tenter de réaliser une véritable "police des images", qui serait à la paix ce que la "guerre des images" est déjà aux derniers conflits internationaux. »
« On se complaît à ne surtout pas envisager les dégâts du progrès. »
« Le silence devient une rareté et une dimension que nous risquons de perdre. »