« Ce n'était qu'un début. Là où on brûle des livres, on finit par brûler des hommes. »
« La terre nous en apprend plus long sur nous que tous les livres. Parce qu'elle nous résiste. L'homme se découvre quand il se mesure avec l'obstacle. »
« Je regrette l'époque où on n'était pas obligé de baiser une femme qu'on invitait à dîner. »
« La femme, ainsi, était toujours la bête de luxure, dont le prêtre simplement se servait aujourd'hui pour assurer le règne de Dieu. »
« On a aussi peu de liberté maintenant qu'il y a vingt ans : faire l'amour était alors interdit aux jeunes filles ; maintenant c'est presque devenu obligatoire. Les tabous sont les mêmes. »
« Son whisky était si extraordinaire que quand il en buvait, il parlait écossais. »
« Une pensée écrite est morte. Elle vivait. Elle ne vit plus. Elle était fleur. L'écriture l'a rendue artificielle, c'est-à-dire immuable. »
« La vie est sage de nous tromper, car si elle nous disait dès le début ce qu'elle nous réserve, nous refuserions de naître. »
« La première fois qu'une fille se colle du fard, son univers change du tout au tout, c'est le début de son traumatisme féminin, de son engagement libertaire. »
« Une chose que l'on ne connaît que par les journaux et les livres, on peut jurer qu'on ne la connaît pas. »
« Le Temps n'a d'autre fonction que de se consumer : il brûle sans laisser de cendres. »
« Un feu qui brûle en éteint un autre ; une douleur est amoindrie par la vivacité d'une autre douleur. »
« Un matin, l'un de de nous manquant de noir, se servit de bleu : l'impressionnisme était né. »
« Les grandes civilisations artistiques furent des civilisations où l'inutile était nécessaire. Dans la civilisation d'aujourd'hui, l'inutile est devenu inutile. »