« On aime sa mère presque sans le savoir, sans le sentir, car cela est naturel comme de vivre. »
« Elle ne disait plus rien, les yeux baissés, révoltée toujours dans son âme et dans sa chair, devant ce désir incessant de l'époux, n'obéissant qu'avec dégoût, résignée, mais humiliée, voyant là quelque chose de bestial, de dégradant, une saleté enfin. »
« Les grands artistes sont ceux qui imposent à l'humanité leur illusion particulière. »
« Une action blâmable en soi devient souvent méritoire par la pensée qui l'inspire. »
« Comment peut-on ne pas adorer les cloîtres, ces lieux tranquilles, fermés et frais, inventés, semble-t-il, pour faire naître la pensée pendant qu'on va à pas lents sous les longues arcades mélancoliques ? »
« Alors commença l'intimité enfantine et charmante des niaiseries d'amour, des petits mots bêtes et délicieux, le baptême avec des noms mignards de tous les détours et contours et replis de leurs corps où se plaisaient leurs bouches. »
« L'oeil, songez à lui. Il boit la vie apparente pour en nourrir la pensée. Il boit le monde, la couleur, le mouvement, les livres, les tableaux, tout ce qui est beau et tout ce qui est laid, et il en fait des idées. »
« On finirait par devenir fou, ou par mourir, si on ne pouvait pas pleurer. »
« Le surnaturel baisse comme un lac qu'un canal épuise ; la science à tout moment recule les limites du merveilleux. »
« L'homme qui aime normalement sous le soleil, adore frénétiquement sous la lune. »
« Le gouvernement de la révolution est le despotisme de la liberté contre la tyrannie. »
« La mort est le commencement de l'immortalité. »
« Quelle que soit la chose qu'on veut dire, il n'y a qu'un mot pour l'exprimer, qu'un verbe pour l'animer et qu'un adjectif pour la qualifier. »
« Le pire de tous les despotismes, c'est le gouvernement militaire. »