« Tout homme qui est un vrai homme doit apprendre à rester seul au milieu de tous, à penser seul pour tous - et au besoin contre tous. »
« Écrire c'est ébranler le sens du monde, y disposer une interrogation indirecte, à laquelle l'écrivain, par un dernier suspens, s'abstient de répondre. La réponse, c'est chacun de nous qui la donne, y apportant sont histoire, son language, sa liberté. »
« Créer, dans l'ordre de la chair, ou dans l'ordre de l'esprit, c'est sortir de la prison du corps. Créer c'est tuer la mort. »
« Ce que la photographie reproduit à l'infini n'a lieu qu'une fois. »
« Le chagrin aiguise les sens ; il semble que tout se grave mieux dans les regards, après que les pleurs ont lavé les traces fanées des souvenirs. »
« Le fascisme, ce n'est pas d'empêcher de dire, c'est d'obliger à dire. »
« Pour l'écrivain, la littérature est cette parole qui dit jusqu'à la mort: je ne commencerai pas à vivre avant de savoir quel est le sens de la vie. »
« L'amoureux qui n'oublie pas quelquefois meurt par excès, fatigue et tension de mémoire. »
« Nous ne choisissons point. Notre destin choisit. Et la sagesse est de nous montrer dignes de son choix, quel qu'il soit. »
« Dès qu'elle est proférée, la langue entre au service d'un pouvoir. »
« Toutes les déceptions de pensée et d'espérance, tout cela est secondaire. Le seul malheur irréparable, c'est la mort de ceux qu'on aime. »
« Lorsque la volonté se tait, l'instinct parle ; en l'absence de l'âme, le corps va son chemin. »
« Par toute son éducation, par tout ce qu'il voit et entend autour de lui, l'enfant absorbe une telle somme de sottises, mélangés à des vérités essentielles, que le premier devoir de l'adolescent qui veut être un homme sain est de tout dégorger. »
« J'appelle discours de pouvoir tout discours qui engendre la faute et, partant, la culpabilité de celui qui le reçoit. »