« Ecrire : essayer méticuleusement de retenir quelque chose : arracher quelques bribes précises au vide qui se creuse, laisser, quelque part, un sillon, une trace, une marque ou quelques signes. »
« Peut-être le bonheur n'est-il que dans les gares ? »
« La discipline fait bel et bien la force principale des armées. »
« Tout portrait se situe au confluent d'un rêve et d'une réalité. »
« Rien ne sert de rien, cependant tout arrive. »
« La loi est implacable, mais la loi est imprévisible. Nul n'est censé l'ignorer, mais nul ne peut la connaître. »
« Tu peux être Dieu des chiens, Dieu des chats, Dieu des pauvres, il te suffit d'une laisse, d'un peu de mou, de quelque fortune, mais tu ne seras jamais maître de l'arbre. Tu ne pourras jamais que vouloir devenir arbre à ton tour. »
« Il faut que l'auteur dramatique sache mettre lui-même sa pièce en scène. Une pièce de théâtre ne peut être bien pensée, bien faite, bien dialoguée, bien répétée, bien jouée, que sous les auspices et par les soins d'un seul homme. »
« ... La séduction trompeuse du raisonnement analogique... »
« Un statisticien est une personne qui peut avoir la tête dans un four et les pieds pris dans la glace et dire qu'en moyenne il se sent bien. »
« Tu as tout à apprendre, tout ce qui ne s'apprend pas: la solitude, l'indifférence, la patience, le silence. »
« Vais-je intriguer, vais-je mordre mon frein, moi qui rêvais de poésie, de trains de nuit, de sables chauds? »
« L'indifférence dissout le langage, brouille les signes. »
« Dans ce qui tient lieu d'histoire, n'as-tu jamais vu des failles? Les temps morts, les passages à vide. Le désir fugitif et poignant de ne plus entendre, de ne plus voir, de rester silencieux et immobile. »