« Fais taire tes opinions, tes sentiments, tes humeurs. Efface ta personne. Alors ton guide intérieur, ne se causant plus aucun trouble à lui-même, te conduit à la chose essentielle qui est en toi : l'impassible nature universelle. »
« Celui qui récompense plutôt le mal que le bien, est indigne de vivre tranquillement. »
« Qu'il est doux, quand sur la vaste mer, le vent soulève les flots, de contempler depuis la terre ferme, les terribles périls d'autrui. »
« Tant que l'objet que nous désirons n'est pas là, il nous paraît supérieur à tout ; à peine est il à nous, nous en voulons un autre et notre soif reste la même. »
« Il est doux, quand sur la vaste mer les vents soulèvent les flots, d'apercevoir du rivage les périls d'autrui. »
« Voilà le miroir où la nature nous présente ce que l'avenir nous préserve après la mort. Y voit-on apparaître quelque image horrible, quelque sujet de deuil ? N'est-ce pas un état plus paisible que n'importe quel sommeil ? »
« Les hommes se transmettent la vie comme les coureurs se passent le flambeau. »
« Tant la religion fut capable de conseiller de mauvaises actions! »
« La vie n'est donnée à personne en propriété, elle est donnée à tous en usufruit. »
« De la source même des plaisirs surgit je ne sais quoi d'amer qui jusque dans les fleurs prend à la gorge. »
« Brèves sont pour les pauvres hommes les douceurs de la vie. »
« Celui qui n'eut point à souffrir d'un passé... - Qui pourrait l'enflammer à désirer du neuf? »
« Que nous importe aujourd'hui ce que nous fûmes autrefois? que nous importe ce que le temps fera de notre substance? Tournons nos regards vers l'immensité du temps écoulé, songeons à la variété infinie des mouvements de la matière. »