« J'avais besoin d'un poumon, m'a dit l'arbre: alors ma sève est devenue feuille, afin d'y pouvoir respirer. Puis quand j'eus respiré, ma feuille est tombée, et je n'en suis pas mort. Mon fruit contient toute ma pensée sur la vie. »
« ... Choisir, c'était renoncer pour toujours, pour jamais, à tout le reste et la quantité nombreuse de ce reste demeurait préférable à n'importe quelle unité. »
« Qu'aimes-tu tant dans les départs, Ménalque? Il répondit: - L'avant-goût de la mort. »
« Attends tout ce qui vient à toi; mais ne désire que ce qui vient à toi. Ne désire que ce que tu as. Comprends qu'à chaque instant du jour tu peux posséder Dieu dans sa totalité. Que ton désir soit de l'amour, et que ta possession soit amoureuse. »
« Je te le dis en vérité, Nathanaël, chaque désir m'a plus enrichi que la possession toujours fausse de l'objet même de mon désir. »
« Entre le désir et l'ennui - Notre inquiétude balance. »
« Chaque action parfaite s'accompagne de volupté. »
« Si ce que tu manges ne te grise pas, c'est que tu n'avais pas assez faim. »
« Il y a des maladies extravagantes - qui consistent à vouloir ce que l'on a pas. »
« Je veux bien que, l'existence une fois admise, celle de la terre et de l'homme et de moi paraisse naturelle, mais ce qui confond mon intelligence, c'est la stupeur de m'en apercevoir. »
« Ah! jeunesse - l'homme ne la possède qu'un temps et le reste du temps la rappelle. »
« Mon esprit s'achoppe à ce mot: conséquence. »
« Nathanaël, jette mon livre. »
« Je garde l'habitude d'une vaste confiance qu'on appellerait de la foi, si elle était assermentée. »