« Le "moi" est une commodité grammaticale, philosophique, psychologique. »
« Il n'y a pas d'amour malheureux : on ne possède que ce qu'on ne possède pas. Il n'y a pas d'amour heureux : ce qu'on possède, on ne le possède plus. »
« La mémoire de la plupart des hommes est un cimetière abandonné, où gisent sans honneurs des morts qu'ils ont cessé de chérir. Toute douleur prolongée insulte à leur oubli. »
« Qu'est la volupté elle même, sinon un moment d'attention passionnée au corps ? »
« On ne doit plus craindre les mots lorsqu'on a consenti aux choses. »
« Nous nous croyons purs tant que nous méprisons ce que nous ne désirons pas. »
« ... Il m'advient rarement de quitter une maîtresse sans ce petit soupir de soulagement de l'écolier qui sort de l'école, et je crois bien que ce sera un soupir du même genre que je pousserai à l'heure de ma mort. »
« Bien plutôt qu'anthropomorphiser l'animal, l'homme a choisi le plus souvent de sacraliser en s'animalisant. »
« Tous les coins de la terre ne sont pas bons pour vivre mais tous le sont pour mourir. »
« Pour détruire la racine du mythe, il faut anéantir la semence même de l'homme. »
« Le silence est fait de paroles que l'on n'a pas dites. »
« C'est au moment où l'on rejette tous les principes qu'il convient de se munir de scrupules. »
« ... Tout soldat rencontré dans un lieu désert tourne aisément au bandit. »
« Ce qui nous rassure du sommeil, c'est qu'on en sort, et qu'on en sort inchangé, puisqu'une interdiction bizarre nous empêche de rapporter avec nous l'exact résidu de nos songes. »