« Ce qui tuera l'ancienne société, ce ne sera ni la philosophie, ni la science. Elle ne périra pas par les grandes et nobles attaques de la pensée, mais tout bonnement par le bas poison, le sublimé corrosif de l'esprit français: la blague. »
« La statistique est la première des sciences inexactes. »
« En ce bas monde, la guerre ne finira pas par un accès de sensibilité, par un coup de cœur de l'humanité, mais bien par la cherté de la main-d'oeuvre de la mort, par le coût des coups de canon à 300 francs. »
« On mesure les monuments à leur ombre, les livres à leurs critiques, les hommes à leurs ennemis. »
« Certains livres ressemblent à la cuisine italienne: ils bourrent mais ne remplissent pas. »
« La vraie horreur de la nature consiste à préférer sincèrement les tableaux aux paysages et les confitures aux fruits. »
« La province dépasse le roman. Jamais le roman n'inventera la femme d'un commandant de gendarmerie mettant en vers les sermons du vicaire. »
« Servir un gouvernement, c'est se dévouer à des appointements. »
« Un enfant qu'on ne voit jamais lire est destiné par avance à une carrière seulement de mouvement et d'action. Il sera quoi ?...un soldat. »
« L'argent n'est que la fausse-monnaie du bonheur. »
« Il avait toujours mis une femme dans son intérieur et fini ses liaisons en acoquinement. »
« Les enfants sont comme la crème: les plus fouettés sont les meilleurs. »
« Quelle supériorité de la parole écrite, du livre sur la causerie ! Les plus mauvais livres, les plus légers, les plus vides, sont encore les cordes qui fixent le terrain, l'arène de la vérité. »
« Si l'on me demandait le secret pour réussir dans le monde moderne, je dirais: «Soyez mal élevé. Le tact est ce qui nuit le plus dans le monde. Il humilie les hommes et gêne les femmes.» »