« On ne peut dicter un aphorisme à une machine à écrire. Cela prendrait trop de temps. »
« Il y a toujours dans le deuil du pauvre quelque chose qui manque, une absence d'harmonie qui le rend plus navrant. Il est contraint de lésiner sur sa douleur. Le riche porte la sienne au grand complet. »
« L'aphorisme ne coïncide jamais avec la vérité : il est soit une demi-vérité, soit une vérité et demie. »
« Un aphorisme n'a pas besoin d'être vrai, mais il doit survoler la vérité. Il doit la dépasser d'un trait. »
« Les veuves inconsolables ne sont pas celles qui aimaient le mieux leur mari, mais celles que le deuil n'enlaidit pas. »
« Le sage fait son deuil de sa mort. »
« Un aphorisme est soit une demi-vérité soit une vérité et demie. »
« Celui qui observe en marchant dans les rues, verra, je crois, les visages les plus gais dans les voitures de deuil. »
« Le deuil est une convalescence. Le repos de l'être absent devient notre propre repos. Il y a de la contagion dans la mort. »
« Cela arrive souvent... De s'inventer des maladies après un deuil. C'est la façon de se sentir moins seul. On se dédouble, si vous voulez. On se soigne comme si on était un autre. On est de nouveau deux: celui que je suis et celui que je soigne. »
« Les Turcs ont passé là. Tout est ruine et deuil. Chio, l'île des vins, n'est plus qu'un sombre écueil. »
« Les parapluies sont des veufs qui portent le deuil des ombrelles disparues. »
« En Corse, c'est l'âne qui porte tout, sauf le deuil. »
« L'aphorisme ? Du feu sans flamme, on comprend que personne ne veuille s'y réchauffer. »