« Dans un poème ou une nouvelle, on peut décrire des objets parfaitement triviaux dans une langue on ne peut plus banale, mais d'une grande précision, et doter lesdits objets d'une force considérable, et même confondante. »
« La personne humaine, si dépendante qu'elle soit des moindres accidents de la matière, existe de l'existence même de son âme, qui domine le temps et la mort. C'est l'esprit qui est la racine de la personnalité. »
« Les voluptés de l'entrepreneur tiennent à la fois de l'ange et du propriétaire. Charité et férocité. Elles sont même indépendantes du sexe, de la beauté et du genre animal. »
« La mission suprême de l'art consiste à libérer nos regards des terreurs obsédantes de la nuit, à nous guérir des douleurs convulsives que nous causent nos actes volontaires. »
« Il fault que les licts soient proportionnez à la maison, les vestements aux licts, et tout le reste des meubles et de la maniere de vivre convenable et correspondante aux vestemens. »
« Rien n'est plus agréable que de prendre une décision héroïque et, pour des raisons indépendantes de notre volonté, de ne pas pouvoir la mettre à exécution. »
« La limite entre le mal et le bien est aussi mobile et instable qu'un sentier de crête en craie fondante. »
« Pour une femme qui n'est ni hollandaise, ni anglaise, ni belge, ni d'aucun pays marécageux, l'amour est un prétexte à la souffrance, un emploi des forces surabondantes de son imagination et de ses nerfs. »
« L'homme écrit sur le sable. Moi ça me convient bien ainsi ; l'effacement ne me contrarie pas ; à marée descendante, je recommence. »
« ... La recherche des phrases nouvelles et des mots peu connus vient d'une ambition puérile et pédantesque. Puissé-je ne me servir que de ceux qui servent aux Halles à Paris! »
« Les maximes les plus profondes sont celles où la pensée semble la plus indépendante des mots et de leur aménagement. »
« La récolte du voisin est toujours plus abondante. »
« Cette chose plus compliquée et plus confondante que l'harmonie des sphères : un couple. »
« Fainéhantise : peur obsédante de la paresse, du temps mort, de la durée non remplie. »