« Il y a autant de grammaires que de grammairiens, et même davantage. »
« Comme il est d'une suprême sottise d'exprimer une vérité intempestive, il est de la dernière maladresse d'être sage à contretemps. »
« ... Peu de gens comprennent l'immense avantage qu'il y a à ne jamais hésiter et à tout oser. »
« N'est-il pas un monstre détestable, l'enfant qui raisonne comme un homme fait? »
« Recevoir une pierre sur la tête, c'est un mal qui existe; la honte, l'infamie, l'opprobre, l'insulte, ne sont des maux qu'autant qu'on les sent. Il n'y a point de mal quand on ne sent rien. »
« Ce qui distingue le fou du sage, c'est que le premier est guidé par les passions, le second par la raison. »
« Si la vie demeurait triste, elle ne s'appellerait pas la vie, et ce n'est que par de tels moyens qu'elle échappe à la tristesse et à son proche cousin, l'ennui. »
« Le sage se réfugie dans les livres des Anciens et n'y apprend que de froides abstractions; le fou, en abordant les réalités et les périls, acquiert à mon avis le vrai bon sens. »
« D'où vient le charme des enfants, sinon de moi (la folie), qui leur épargne la raison, et, du même coup, le souci? »
« ... Si quelqu'un arrive à la connaissance, c'est bien souvent aux dépens de son bonheur. »
« ... Il y a comme cela des hommes de caractère si fâcheux et si faciles à irriter, qu'il vaudrait mieux les ignorer complètement que de les avoir pour amis. »
« Les gens trouvent leur suprême plaisir à ce qui leur est suprêmement étranger. »
« La fortune aime les gens peu sensés; elle aime les audacieux et ceux qui ne craignent pas de dire: «Le sort en est jeté.» La sagesse, au contraire, rend timide. »
« Si les mortels se décidaient à rompre avec la Sagesse et vivaient sans cesse avec moi (la folie), au lieu de l'ennui de vieillir, ils connaîtraient la jouissance d'être toujours jeunes. »