« Le mot de révolution est un mot pour lequel on tue, pour lequel on meurt, pour lequel on envoie les masses populaires à la mort, mais qui n'a aucun contenu. »
« Aimer la vérité signifie supporter le vide, et par suite accepter la mort. La Vérité est du côté de la mort. »
« J'ai eu soudain la certitude que le christianisme est par excellence la religion des esclaves, que les esclaves ne peuvent pas ne pas y adhérer, et moi parmi les autres. »
« L'homme voudrait être égoïste et ne peut pas. C'est le caractère le plus frappant de sa misère et la source de sa grandeur. »
« Rien n'est jamais à l'abri du destin. N'admire jamais le pouvoir, ne hais pas l'ennemi, ne méprise pas celui qui souffre. »
« Nous ne possédons rien au monde - car le hasard peut tout nous ôter - sinon le pouvoir de dire je. C'est cela qu'il faut donner à Dieu, c'est-à-dire détruire. Il n'y a absolument aucun autre acte libre qui nous soit permis, sinon la destruction du je. »
« Les opprimés en révolte n'ont jamais réussi à fonder une société non oppressive. »
« Accepter le mal qu'on nous fait comme remède à celui que nous avons fait. »
« Le chrétien est un mauvais païen, converti par un mauvais juif. »
« Un homme qui serait seul dans l'univers n'aurait aucun droit, mais seulement des obligations. »
« Toute douleur qui ne détache pas est de la douleur perdue. »
« L'amour a besoin de réalité. Aimer à travers une apparence corporelle un être imaginaire, quoi de plus atroce, le jour où l'on s'en aperçoit? Bien plus atroce que la mort, car la mort n'empêche pas l'aimé d'avoir été. »
« L'enfer est du néant qui a la prétention et donne l'illusion d'être. »
« C'est un grand danger d'aimer Dieu comme un joueur aime le jeu. »