« Je suis le captif des mille êtres que j'aime. »
« Le véritable savant met vingt bonnes années en moyenne à effectuer la grande découverte, celle qui consiste à se convaincre que le délire des uns ne fait pas du tout le bonheur des autres et que chacun ici-bas se trouve indisposé par la marotte du voisin. »
« Le noir sied à son front poli. - Et par ce front le chagrin même - Est embelli. »
« Le bonheur est proche du malheur; oui, le bonheur est proche du malheur. »
« La ferveur pour le gratuit, ce qui manque le plus aujourd'hui, effroyablement. Le gratuit seul est divin. »
« Il n'a plus assez de musique dans le cœur pour faire danser sa vie. »
« L'esprit est content avec des phrases, le corps c'est pas pareil, il est plus difficile lui, il lui faut des muscles. C'est quelque chose de toujours vrai un corps, c'est pour cela que c'est presque toujours triste et dégoûtant à regarder. »
« Les deux ailes de nos âmes, qu'aucun coup de vent ne casse, sont l'amour et la foi. »
« Tout devient plaisir dès qu'on a pour but d'être seulement bien ensemble, parce qu'alors on dirait qu'on est enfin libres. On oublie sa vie, c'est-à-dire les choses du pognon. »
« La grande défaite, en tout, c'est d'oublier, et surtout ce qui vous a fait crever, et de crever sans comprendre jamais jusqu'à quel point les hommes sont vaches. »
« L'histoire ne repasse pas les plats. »
« Cet abbé chemine en priant, - Et seul au milieu de la rue, - Tout noir, il fait sa tache crue - Sur le ciel tendre et souriant. »
« Aucune chance de les séduire en leur disant: «Vous n'êtes pas mal». Il faut aller au moins jusqu'à: «Vous êtes unique au monde», minimum qu'elles tolèrent. »
« L'azur de tes grands yeux m'est cher; - C'est un lointain que je regarde - Sans cesse et sans y prendre garde, - Un ciel de mer. »