« Ce qu'il y a de plus pénible dans l'écriture : la sécheresse, l'intervalle entre deux livres, comme un hiatus dans sa propre durée intérieure. On se croirait en suspens. »
« Sans la mort, y aurait-il la vie? Et sans la haine y aurait-il l'amour qui engendre la vie dans le ventre des humains? »
« Seul celui qui a franchi la lisière de la mort pourrait enseigner, seul il sait. »
« C'est bien connu, les bourgeois ont toujours eu la conscience étroite. Ils s'accommodent de la morale individuelle conventionnelle pour mieux refuser la morale sociale et politique. »
« Crois-tu que la vie soit un passage d'une mort à l'autre ? Faut-il vraiment transiter par tant de morts pour arriver à vivre ? »
« Les jours s'enfilent et se suivent sans se ressembler. Les plaies se referment; l'oubli atténue la souffrance. »
« Il n'y a pas d'action véritable sur l'autre sans un don total à l'autre. »
« Que sait-on de l'être humain si on ne le replace pas dans son éternité, bien sûr, mais aussi dans son histoire, dans sa vie quotidienne, dans ce qui se passe ? »
« Il n'y a pas de création sans épreuve... »
« La véritable intensité, comme la beauté, n'est pensable que dans les parages de la mort. »
« Tout paraît simple à qui est transfiguré par sa vie intérieure. »
« Comment se fait-il qu'on ne parvient jamais à se guérir de l'enthousiasme ? »